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Environnements favorisés par cette action
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En bref

Concevoir des rues perméables, c’est-à-dire permettant aux usagers de déplacement actif de circuler sur les rues en empruntant un tracé plus direct entre deux destinations.

Le but

Planifier le réseau de déplacement actif et collectif de façon à réduire la dépendance à l’automobile (aspect attractivité).

Pourquoi agir?

  • Pour chaque dollar dépensé par individu pour se déplacer, la société doit assumer des coûts directs et indirects. Si la personne se déplace à pied, ces coûts sont de 0,01 $, à vélo 0,08 $, en transport en commun 1,50 $ et en auto 9,20 $ (Veille Action, 2016).

  • L’utilisation accrue du transport collectif réduit la congestion routière et participe à la lutte aux changements climatiques et à la réduction du bruit routier.

  • Les infrastructures pour le vélo créent en moyenne 11,4 emplois par million de dollars investi; les projets piétonniers génèrent en moyenne 10 emplois par million de dollars investi; et les projets routiers créent en moyenne seulement 7,8 emplois par million de dollars investi (Garrett-Peltier, 2011).

  • Les réseaux verts connectés (sentiers, rues et ruelles), favorisant la marche et les déplacements vers les services et commerces, joueraient un rôle important dans la promotion de la marche et de l’activité physique, davantage même que les espaces verts en tant que destination (Sarkar et collab., 2015).
  • L’utilisation de l’automobile génère des coûts d’entretien et de développement du réseau routier facturés aux municipalités. Une partie de ces coûts est directement liée à la hausse du nombre d’automobiles en circulation (usure des ponts et de la chaussée, stationnements) (Groupe de recherche appliqué en macroécologie, 2011).
  • La configuration des voies de circulation (autoroutes, voies rapides urbaines, boulevards très achalandés) créent des effets de coupure pour les cyclistes et les piétons leur occasionnant des délais d’attente pour traverser, des détours à effectuer ou des dénivelés à franchir (passerelles ou souterrains). Cette mobilité réduite diminue fortement les relations de voisinage et complique la vie locale (Fédération française des usagers de la bicyclette, 2015).
  • L’étalement résidentiel et l’éparpillement des emplois et des services encouragent la dépendance à l’automobile et contribuent aux inégalités sociales (Vivre en ville).
  • Assurer l’accès, la sécurité et la convivialité du réseau de transport actif vers les lieux d’approvisionnement alimentaire (épiceries, marchés) contribue à l’accessibilité physique et économique à une saine alimentation. (Transports Canada, 2010)
  • La réduction de la dépendance à l’automobile stimule l’économie locale. Grâce à l’économie des frais associés à leur véhicule, les ménages sont libres d’allouer ce surplus à d’autres postes budgétaires comme les loisirs (restaurants locaux, théâtre, etc.). Une réduction de 15 000 véhicules dans une ville se traduirait par une augmentation de 127 M$ au budget local (Stepp, 2014).
  • Pour une grande majorité de Québécois, investir dans le transport collectif est prioritaire. Par contre, plusieurs hésitent encore à délaisser leur voiture, notamment parce que l’offre actuelle en transport ne serait pas adaptée à leurs besoins (Baromètre CIRANO 2018 - Centre inter-universitaire de recherche en analyse des organisations).
  • Les citoyens qui n’utilisent pas la voiture pour se rendre au travail augmentent significativement leurs chances d’avoir des affinités sociales avec leur voisinage et avec les usagers de transport collectif et actif (Freeman, 2001).  Pour chaque tranche de 10 minutes passées en voiture, la participation aux activités de la communauté diminue de 10% (ARUP, 2017).

Pistes d’actions concrètes

Concevoir une trame de rue comprenant de nombreuses intersections pour accroître la possibilité d'itinéraires différents.

Favoriser une configuration orthogonale des rues, c'est-à-dire en damier.

Éviter des tracés de rues en boucles et culs-de-sac qui sont conçus pour l'automobile.

Ouvrir de nouvelles rues en maximisant la connexion avec les anciennes.

Maximiser les liens physiques et fonctionnels entre les rues et les commerces pour diminuer la nécessité de recourir à la voiture pour les déplacements.

Privilégier la formation de petits îlots (carrés de maisons) pour maximiser la perméabilité des déplacements actifs.

Assurer un lien entre certains terrains qui permettent de rejoindre un autre développement adjacent ou un parc à proximité de manière active plutôt que de devoir emprunter le réseau routier automobile.

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