Courriel Imprimer
Environnements favorisés par cette action
Vidéo YoutubePour rendre le choix sain facile à faire

En bref

Mettre en place des rues complètes ou intégrer des principes de rues complètes aux aménagements routiers. La rue complète permet aux usagers du transport en commun, du déplacement actif et aux automobilistes de cohabiter de façon harmonieuse et sécuritaire.

Le but

Sécuriser le réseau de déplacement actif par des mesures contraignantes et des aménagements favorables.

Pourquoi agir?

  • Modifier les façons de faire en matière d’aménagement du territoire et augmenter les infrastructures sécuritaires de transport actif sont des stratégies clés pour intervenir et atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, étant donné que 90 % des émissions sur un trajet de 11 km sont émis dans les premiers 1,6 km avant que le moteur soit réchauffé (Rajan, 2006 et Transport Canada, 2012).

  • Les secteurs défavorisés comprennent généralement plus de rues à fort volume de circulation et sont moins bien aménagés pour assurer la sécurité des piétons. En conséquence, les jeunes résidents de ces secteurs sont plus à risque d’être victime d’un accident que ceux des secteurs nantis (Centre d’écologie urbaine de Montréal, 2016).

  • La combinaison de différents types de mesures d’intervention complémentaires en milieu municipal, comme l’aménagement des rues, la réglementation, la surveillance policière et la sensibilisation des usagers entraîne des bénéfices plus importants sur le plan de la sécurité routière (MTQ, 2015).

  • Assurer l’accès, la sécurité et la convivialité du réseau de transport actif vers les lieux d’approvisionnement alimentaire (épiceries, marchés) contribue à l’accessibilité physique et économique à une saine alimentation. (Transports Canada, 2010)
  • La proportion d’enfants qui vont à l’école en marchant est passée de 53 % en 1998 à 41 % en 2013 alors que pour la même période l’utilisation de l’auto est passée de 22 % à 38 % (Agence métropolitaine de transport).
  • L’ajout de mesures prioritaires pour les piétons et cyclistes (marquage au sol, signalisation, refuge piéton, avancées de trottoir, feux piéton, etc.) et la diminution du volume et de la vitesse des véhicules contribuent à réduire le nombre de collisions, de blessures et de décès pour tous les usagers de la route (CCNPPS, 2011).
  • La mesure appelée "leading pedestrian intervals (LPI)", qui consiste à déclencher le feu piéton d’une intersection de 7 à 10 secondes avant celui des voitures serait celle qui permettrait de sauver le plus de vie (réduisant de presque 60 % les collisions entre piétons et voitures) en plus d’être la moins coûteuse (Transportation Research Board, 2018).
  • La dominance de la voiture dans les municipalités est l’obstacle numéro 1 à la mobilité indépendante des jeunes. Les parents ne se sentent pas en sécurité, privant ainsi les enfants de plusieurs opportunités d’interaction sociale, de jeu et de découverte de leur environnement (ARUP, 2017).
  • Les mesures d’apaisement de la circulation permettent d’améliorer le sentiment de sécurité chez les cyclistes et les piétons et plus particulièrement chez les enfants, les personnes âgées et les femmes. (CCNPPS, 2012)
  • Une simple diminution de 5 % de la vitesse moyenne permet de diminuer les accidents mortels de 30 % (OMS, 2015).

  • La sécurité routière, tout comme un faible taux de criminalité, est un facteur clé pour l’attraction et la rétention des citoyens dans une ville (New York City Department of Transportation, 2010).
  • L’aménagement d’infrastructures pour les piétons et les cyclistes (ex : ajout de trottoirs) diminue l’utilisation de l’automobile à des fins de transit, ce qui conduit à la diminution du bruit (Martin 2015), à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’à des économies considérables dans les coûts engendrés pour améliorer la qualité de l’air (Guo, 2010).
  • Les citoyens sont d’avis que les investissements municipaux dans les aménagements favorisant la marche (trottoirs), le vélo (pistes cyclables) et le transport en commun sont prioritaires aux investissements dans le réseau routier (Vélo Québec, 2010).

Pistes d’actions concrètes

Élaborer une politique de rue complète mettant de l'avant une conception de la route permettant à tous les usagers de circuler en sécurité.

Identifier les voies routières conçues en fonction des besoins des automobilistes et analyser les possibilités d'y implanter des voies réservées aux usagers de déplacement actif (rue partagée).

Privilégier une localisation stratégique de quelques rues complètes en fonction des possibilités de connectivité avec des rues et des itinéraires cyclables partagés.

Implanter des lieux de transfert d'un moyen de transport à un autre à même les rues partagées.

Mettre en place des trottoirs assez larges et surbaissés aux intersections pour faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite et des parents avec poussette.

Aménager des voies réservées pour le transport en commun.

Réinvestir les espaces de stationnement pour automobiles en espaces végétalisés, ayant pour effet de diminuer la circulation automobile et de favoriser la réappropriation du site par la communauté.

Réinvestir les espaces asphaltés en implantant des surfaces non traditionnelles et propices au jeu libre ou à d'autres usages récréatifs.

Implanter des zones sans voiture délimitée par une végétation (rangée d'arbres) ou une signalisation évidente.

Implanter des zones de rencontre entre piétons et automobilistes où la vitesse est réduite à 20 km/h et où le piéton est autorisé à circuler partout avec priorité sur les autres usagers.

Mettre en évidence les zones de rencontre par différents aménagements, tels qu'un revêtement de la chaussée non traditionnel, un rétrécissement de l'espace dédié à l'automobile, une signalisation importante, des mesures prioritaires pour les usagers de déplacement actif, etc.

Mettre en place un sentier ludique et multiusage pour lier et dynamiser l'espace de rue complète.

Analyser la possibilité d'utiliser une partie des lotissements pour créer des placettes ou autres espaces publics à usage non motorisé.

Intégrer les principes de rues complètes lors de la réfection de voies routières ou la réappropriation de terrains vacants.

Faire une nouvelle recherche

Recommencer le quiz