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Changement climatique

Les inondations, vagues de chaleur, glissements de terrain, pénuries d’eau, tempêtes majeures et autres calamités frappent toujours plus durement les municipalités québécoises et sont davantage fréquentes. Placées aux premières loges des impacts du changement climatique, les villes, petites ou grandes, se placent désormais en mode transition écologique.

Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités, signait récemment une lettre ouverte dans laquelle il déclare que les élu·e·s ont pris acte des impacts du changement climatique. Et que, devant l’urgence de protéger l’environnement, le gouvernement se doit de fournir aux municipalités une aide à la hauteur de ces enjeux majeurs.

Tout en réaffirmant la volonté du monde municipal de collaborer avec le palier provincial afin de relever cet immense défi, Jacques Demers rappelle que les municipalités assument déjà leur leadership en matière de protection des milieux naturels et des eaux. Et qu’elles rivalisent d’ingéniosité pour assurer un développement économique durable, notamment par une meilleure gestion des matières résiduelles. Mais, malgré la mise en œuvre d’initiatives locales et régionales prometteuses, force est de constater que trop souvent les villes sont freinées dans leurs actions par un manque de ressources et de financement, tout particulièrement en région.

Lutter et s’adapter

C’est désormais une indisputable évidence : le changement climatique est déjà en cours. Même si, demain matin, nous cessions d’émettre des gaz à effet de serre, il faudrait compter plusieurs générations avant que la situation revienne à la normale; celle qui prévalait au début de l’ère industrielle. C’est donc dire que le défi est double, car, d’une part, il faut renverser la tendance du changement climatique, et de l’autre, s’adapter à ses inévitables impacts.

Voilà un enjeu de taille pour des municipalités aux infrastructures vieillissantes, mais surtout conçues à une époque où les événements climatiques extrêmes se produisaient une fois par siècle. Les pluies diluviennes qui ont frappé la grande région de Montréal, au début du mois, et qui ont engendré des crues éclair inondant demeures, établissements et commerces, n’ont été pas le résultat d’un déficit d’entretien des infrastructures existantes. C’est simplement que ces infrastructures n’ont pas été conçues pour répondre à l’ampleur de phénomènes météorologiques jadis historiques et qui sont en passe de devenir la norme.

C’est pourquoi, lors du Sommet électoral organisé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), les maires et mairesses de 10 grandes villes québécoises pressent gouvernement de conclure un « pacte vert » afin de les aider à négocier la transition écologique grâce à la mise à niveau de leurs vieilles infrastructures. Un « pacte vert » qui se traduirait par une aide financière de deux milliards de dollars par année, durant les cinq prochaines années, tel que le préconise l’Étude sur les l’impact des changements climatiques sur les finances publiques des municipalités du Québec. C’est donc un dossier à suivre…

Si ces enjeux vous intéressent et que vous souhaitez passer à l’action, vous pouvez aussi consulter la Plateforme municipale pour le climat, de l’UMQ.