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Au début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain pressait ses citoyens de cultiver leurs lopins de terre. Grâce à cette offensive maraîchère, on estime que les civils américains ont ainsi produit près de 40 % des légumes du pays grâce à leurs Jardins de la Victoire !

Alors que les mesures de confinement que nous impose la lutte contre la COVID-19 s’apparentent de plus en plus à un véritable état de siège et que certains parlent même d’un effort de guerre, il n’est pas étonnant que les Jardins de la Victoire reprennent du service. Dans notre province, ils ont refait surface au sein du Plan d’indépendance alimentaire présenté par Québec solidaire afin d’encourager les Québécois à pratiquer l’agriculture urbaine. Et pour leur faciliter la tâche, voire augmenter les superficies cultivables, le Plan suggère au gouvernement d’autoriser les jardins de façade dans toutes les municipalités du Québec.

À l’autre bout du pays, la Ville de Victoria, pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, s’apprête à distribuer des plants de légumes à ses citoyens. Son conseil municipal adoptait, début mars, une motion afin que ses serres municipales ne soient plus utilisées pour la production des fleurs, mais qu’elles servent plutôt à multiplier les plantes potagères. Les employés horticoles des parcs devraient ainsi produire de 50 000 à 75 000 plants qui seront ensuite distribués aux citoyens pour qu’ils les fassent pousser dans leurs propres jardins… de Victoria. Cette initiative répond aux souhaits de la population qui, depuis le début la crise sanitaire, manifeste un intérêt marqué pour l’agriculture urbaine. À ce chapitre, la Ville déclarait, à la fin du mois de mars, que les jardins communautaires ou collectifs faisaient désormais partie des services essentiels, pourvu que les règles d’hygiène et de distanciation sociale soient respectées. Parions que l’autonomie alimentaire va figurer au menu des débats lors de nombreux conseils municipaux post-COVID-19…

Source : Le Soleil